II
Dijo aún: "¡Todo ha muerto! Yo recorrí los mundos
Y mi vuelo perdí por sus lácteos parajes
Hasta donde la vida, de sus senos fecundos,
Derrama arenas de oro y plateados oleajes:
Siempre un suelo desierto que costean ondeantes
Torbellinos confusos de oceánicas bravuras...
Un vago soplo agita las esferas errantes
Pero ningún espíritu habita esas alturas.
Busqué el ojo de Dios y vi, vasta y sin fondo,
Una órbita negra por la noche habitada
Que sobre el mundo irradia su horror siempre más hondo.
¡Un extraño iris ciega esa fosa sombría,
Umbral del viejo caos cuya sombra es la nada,
Espiral que se traga las estrellas y el día!
Gérard de Nerval (Francia, Gérard Labrunie; París, 1808-id., 1855)
(Traducción de Alejandro Bekes)
LE CHRIST AUX OLIVIERS
II
Il reprit: "Tout est mort! J'ai parcouru les mondes;
Et j'ai perdu mon vol dans leurs chemins lactés,
Aussi loin que la vie, en ses veines fécondes,
Répand des sables d'or et des flots argentés:
Partout le sol désert côtoyé par des ondes,
Des tourbillons confus d'océans agités...
Un souffle vague émeut les sphères vagabondes,
Mais nul esprit n 'existe en ces immensités.
En cherchant l'oeil de Dieu, je n'ai vu qu'un orbite
Vaste, noir et sans fond, d'où la nuil qui I'habite
Rayonne sur le monde et s'épaissit toujours;
Un arc-en-ciel étrange entoure ce puits sombre,
Seuil de l'ancien chaos dont le néant est l'ombre,
Spirale engloutissante les Mondes et les Jours!
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